Les coopératives : le renouveau du modèle en Afrique
- 7 mai 2018
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Comme partout ailleurs dans le monde, les coopératives sont omniprésentes aujourd’hui en Afrique. Elles représentent une part importante du secteur privé dans la plupart des pays, notamment dans l’agriculture, secteur clé et premier créateur d’emplois sur le continent. Des petites coopératives agricoles aux entreprises d’insertion en passant par les mutuelles, le secteur pèse de plus en plus lourd.
Avec plus d’un milliard de personnes concernées dans le monde, les coopératives, fondée sur des valeurs de démocratie, de juste répartition des richesses créées, de propriété à la fois privée et collective, de solidarité, prennent véritablement de plus en plus d’ampleur. Le mouvement s’organise, par exemple, autour des femmes responsables d’associations d’énergies nouvelles en Guinée ou des dirigeantes de coopératives d’huile d’argan au Maroc, également des citoyennes et citoyens portant des coopératives d’habitants au Mali et Sénégal ; autour des grandes banques coopératives, mutuelles de santé et d’assurance, groupes coopératifs industriels ou de services de plus en plus internationaux, etc.
Et les jeunes participent activement à cette évolution, en particulier en Afrique où va se tenir très bientôt, au Togo, une rencontre Jeun’ESS consacrée à l’économie sociale et solidaire pour les jeunes.
Ainsi, dans un contexte marqué aujourd’hui par la recherche d’un nouvel équilibre, prenant mieux en compte les exigences de développement durable, de préservation de l’environnement et du développement social, les coopératives sont perçues comme une réponse pour le développement d’une économie alternative. Plus encore en Afrique où le tissu économique a fait apparaître l’existence de ces structures regroupant des hommes et des femmes en quête d’un mieux être social.
Ces coopératives sont donc répandues dans l’ensemble du tissu économique africain où elles se sont déployées dans un premier temps, dans le monde rural par la mise en place de coopératives agricoles et d’élevage avant de devenir un outil de développement et de promotion sociale. Ainsi, on a assisté à la création de coopératives d’habitats, d’établissements de micro-finance, ou de coopératives d’encadrement et de promotion de l’activité artisanale.
En Afrique de l’Ouest par exemple, on vu la création du Crédit Mutuel du Sénégal qui est à l’origine un établissement de micro-finance de proximité destiné à venir en aide aux populations exclues du système bancaire traditionnel. Il est apparu en 1988 dans la Région de Kaolack et s’appelait alors Caisses Populaires d’Épargne et de Crédit (CPEC).
Le lieu d’implantation n’est pas fortuit puisque la Région de Kaolack est le bassin traditionnel arachidier. Elle a été et est encore aujourd’hui dans une grande mesure, un centre important du transit de l’arachide, culture de rente du Sénégal. Autant dire que la ville a été durant longtemps l’une des plus importantes du pays. Du fait de sa situation géographique à 189 kilomètres de Dakar, ce chef-lieu de région est en outre, le nœud routier le plus important du Sénégal qui permet de se rendre dans les quatre coins du pays.